L’euro a enchaîné une nouvelle hausse face au dollar, portant ses gains à 10,6% sur les trois derniers mois. Mieux, l’euro affiche actuellement une parité de 1,09 dollars qui est supérieure de près de 15% au plus bas enregistré en 2022, plus haut depuis avril 2022.
Cette reprise de l’euro est tout d’abord un rebond technique car la monnaie européenne avait perdu jusqu’à -22% de sa valeur face au dollar dans le sillage de spéculation sur un grand différentiel de taux entre les Etats-Unis et la zone euro. Or, entre-temps, la BCE a aussi enclenché son resserrement monétaire avec une hausse des taux directeur de 250 pbs ramenant son écart avec la FED à 175 pbs.
De plus, pour 2023, le ton de la BCE est plus offensif que celui de la FED, ce qui laisse suggérer une hausse des taux directeurs plus importante en zone euro qu’aux Etats-Unis. D’ailleurs, Klaas Knot, gouverneur de la Banque des Pays-Bas et membre du Conseil des gouverneurs de la BCE, a affirmé samedi qu’il fallait attendre des hausses de 50 pbs des taux directeurs de la BCE lors de ses deux prochaines réunions, en février et en mars avant d'autres mesures potentielles en mai et en juin.
Enfin, Christine Lagarde, la présidente de la BCE, a confirmé à Davos, vouloir maintenir le cap dans la lutte contre la hausse des prix. Ainsi, selon les Echos, elle a déclaré : « L'inflation, quelle que soit la façon dont on la regarde, est beaucoup trop élevée en zone euro…Nous maintiendrons le cap jusqu'à ce que nous soyons passés en territoire restrictif suffisamment longtemps pour que nous puissions ramener l'inflation à 2% dans un délai raisonnable ».
